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Vaccination au Burkina Faso : Un front communautaire contre la désinformation
Date de publication : 23-07-2025
Alors que la méfiance envers les vaccins persiste dans certaines régions du Burkina Faso, une réponse communautaire forte se met en place pour restaurer la confiance et protéger les vies. À travers la deuxième phase du projet « Saving Lives and Livelihoods », lancée officiellement le 18 juillet 2025 à Ouagadougou, la Croix-Rouge Burkinabè et ses partenaires misent sur une mobilisation sociale accrue pour faire face à la désinformation, véritable frein à la couverture vaccinale.

Cette initiative, financée par la Fondation MasterCard via Africa CDC, et mise en œuvre en coordination avec le ministère de la Santé et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge (FICR), cible quatre districts sanitaires répartis dans les régions du Centre-Sud (Manga et Kombissiri) et du Centre-Ouest (Koudougou et Sapouy) L’objectif est clair : créer un mouvement communautaire capable de démystifier la vaccination, répondre aux préoccupations locales et rétablir un climat de confiance entre les populations et les structures de santé.
Le projet repose en grande partie sur les acteurs de terrain : volontaires de la Croix-Rouge, agents de santé à base communautaire, leaders communautaires et professionnels des médias. Tous bénéficieront de renforcements de leurs capacités pour mener des actions de proximité, adaptées aux réalités locales. Ils auront pour missions d’informer, rassurer et accompagner les populations dans un processus de prise de décision éclairée.
Un accent particulier est mis sur les groupes souvent laissés en marge, comme les personnes en situation de handicap, pour garantir une approche inclusive de la sensibilisation. En plus de la formation, des outils de communication adaptés seront élaborés pour soutenir les actions menées sur le terrain.
En lançant cette deuxième phase, la Croix-Rouge Burkinabè entend faire de la lutte contre l’hésitation vaccinale une responsabilité collective. Car mieux informer, c’est déjà sauver des vies — et renforcer les moyens de subsistance de tout un pays.