Barsalogho : 405 familles soulagées en période de soudure grâce à une nouvelle distribution alimentaire

Date de publication : 05-12-2025

À Barsalogho, la soudure n’est pas qu’un mot. C’est une réalité dure, qui ronge les réserves, ralentit les journées et pèse sur les épaules des familles déjà fragilisées par les déplacements forcés. Du 18 au 25 novembre, alors que la vie reprendre progressivement son cours normal dans cette localité, une bouffée d’espoir est pourtant revenue dans la commune : 405 ménages ont reçu des vivres et des farines infantiles dans le cadre du Projet HIP ECHO 2025 porté par la Croix-Rouge burkinabè.

Pour beaucoup de parents rencontrés, cette troisième opération d’assistance intervient au moment le plus critique. Les greniers étaient presque vides, les opportunités rares et la pression sur les familles hôtes grandissante. En remettant des céréales, des légumineuses, du sel, de l’huile et des farines enrichies pour les enfants de 6 à 23 mois, l’action a apporté bien plus qu’un kit alimentaire : elle a redonné de la dignité, un souffle, une marge pour tenir encore.

Dans les files d’attente, la fatigue se lisait sur les visages, mais aussi un certain soulagement en voyant les volontaires de la Croix-Rouge s’activer avec attention. Le contrôle de la qualité des vivres, la vérification des identités, la table d’écoute ouverte pour entendre les préoccupations, la supervision continue… Tout a été pensé pour que la distribution soit juste, humaine et transparente. Les autorités locales, les services techniques et le comité départemental ont uni leurs efforts pour garantir un déroulement fluide, sécurisant et respectueux.

Au moment de repartir, beaucoup murmuraient leur gratitude. Pour certaines mères, les farines enrichies signifient des nuits apaisées et des enfants mieux nourris. Pour d’autres, le kit alimentaire représente la certitude de préparer des repas réguliers au moins pour les semaines à venir.

Dans un contexte où l’insécurité alimentaire perturbe le quotidien de plusieurs ménages, ce geste compte. Il change la donne. Il permet à ces familles de reprendre un peu de force, de courage et d’espérance. Et parfois, c’est déjà beaucoup.