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Des abris qui résistent aux intempéries construits dans six villages du Boulkiemdé
Date de publication : 29-06-2022
Régulièrement victimes des caprices de la nature, plusieurs personnes vulnérables des communes rurales de Imasgo, Ramongo, Poa et Siglé (Centre-Ouest), peuvent pousser un ouf de soulagement. À travers une approche communautaire suffisamment rodée, le projet « Amélioration du cadre de vie des populations vulnérables aux aléas naturels dans six villages de la province du Boulkiemdé (Accord-Cadre Habitat II) » a changé leurs conditions de vie en mettant à leur disposition des habitats résistant mieux aux intempéries.
Les 74 maçons formés dans les différents villages sur les techniques de construction des abris durables ont épousé l’initiative et sont investis dans la réalisation des habitations selon les modèles convenus. Grâce à leur adhésion, l’ancrage communautaire des activités du projet s’en est trouvé renforcé. Ces techniciens locaux se sont impliqués pour la construction entière de 192 habitats durables de 14 tôles au profit des ménages bénéficiaires. 285 maisons partiellement détruites ont pu aussi être réhabilitées, de mêmes que 125 maisons partiellement reconstruites. Les femmes ont été aussi mises à contribution. 120 d’entre elles qui ont été formées sur les techniques d’enduit, de chape et d’adobes, ont contribué à la finition des abris.
Des bénéficiaires soulagés
A plus de plus de 80 ans, Pougbi ZONGO, balaie progressivement de sa mémoire les angoisses qu’elle avait dû endurer en 2019 lorsque sa maison s’était écroulée sous la force des eaux de pluie. Dans sa situation de sans domicile fixe, cette veuve dont les enfants sont également décédés, avait provisoirement trouvé refuge dans la maison de sa belle-fille partie en Côte d’Ivoire. Lors du ciblage, sa situation de précarité avait retenu l’attention et avait contribué à l’identifier comme bénéficiaire des abris durables construits par le projet. Aujourd’hui, c’est avec soulagement et fierté qu’elle reçoit les visiteurs dans son nouvel habitat pour raconter cette nouvelle joie de vivre retrouvée.
Comme elle, tous les bénéficiaires affirment avoir désormais le gite adéquat leur permettant de résister aux intempéries. Le coût global des matériaux mobilisés dans les villages de Ouéra, Danierma, Bayandi-Tanghen, Sogpelsé, Séguédin et Dacissé s’élève à 81 843 823 FCFA, sans oublier la main-d’œuvre évaluée à 25 665 000 FCFA. En plus des habitats, les populations de six villages du projet ont bénéficié de la construction de 60 greniers pour sécuriser leurs récoltes réalisées dans les villages. Tout cela a été possible grâce au projet Accord-Cadre Habitat II, mis en œuvre par la Croix-Rouge Burkinabè, avec le soutien de la Croix-Rouge Luxembourgeoise et ses partenaires (Ministère
La vision de la Croix-Rouge dans cette localité du Burkina tient compte des approches transversales pour la préservation de l’environnement. C’est à cet effet que les femmes ont été formées sur la réalisation de foyers améliorés. Déjà, elles totalisent 240 foyers améliorés réalisés qui contribueront à faciliter la cuisine dans les ménages. Par ailleurs, pour réduire l’effet néfaste des grands vents sur les habitats, 5 600 plants ont été mis en terre autour des concessions en guise de brise-vent. Ces plants de manguiers, eucalyptus, neem et néré contribueront également à la lutte contre la déforestation qui est à l’origine de la dégradation des sols.
Les demandes de duplication des modèles des habitats durables exprimées par d’autres villageois est l’un des indicateurs de satisfaction des équipes du projet. Elles se réjouissent d’être parvenues par cette approche à convaincre la majorité des habitants des communes bénéficiaires à s’appuyer sur les matériaux locaux pour s’offrir des habitations qui résisteront mieux aux intempéries.