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Un nouveau système d’alerte pour réduire les risques des catastrophes
Date de publication : 01-04-2023
Lors de la survenue de catastrophes, de nombreuses personnes perdent leurs moyens de subsistance. Les périodes de sécheresse et de températures extrêmes privent quant à elles les victimes de leurs réserves alimentaires et entraînent des pénuries d'eau et des famines. Dans le but d’accroître la résilience des individus, des ménages ou des communautés face à ces conséquences, la diffusion d’informations utiles sous la forme d’alerte est une démarche encouragée par la Croix-Rouge.
L’alerte précoce peut être présentée comme étant un élément majeur du dispositif de gestion des catastrophes. Elle vise à préparer les systèmes exposés à d’éventuels désastres et crises, réduisant ainsi les impacts et donc les besoins de réponse. Pour lui accorder toute son efficacité, l’alerte précoce doit nécessairement être accompagnée d’actions précoces.
L’approche valorisée par la Croix-Rouge est résumée sous l’acronyme PAC, allusion faite au Protocole d’Alerte Commun. Promu par la Fédération internationale de la Croix-Rouge, il s’agit d‘un nouveau système d’alerte sur les catastrophes de tout genre. Sa finalité est de réduire les effets néfastes des chocs occasionnés par les catastrophes. L’importance accordée à cette vision pro active c’est d’arriver à terme à renforcer les capacités des communautés pour leur permettre de se préparer, d’atténuer l’impact et de réagir aux chocs et aux risques. Le projet en lui-même vise à simplifier les messages d’alertes et surtout à les harmoniser pour faciliter leur diffusion au sein des populations.
Pour accélérer son adoption, le PAC est promu auprès des agences gouvernementales et des populations à la base. Dans ce sens, une plateforme PAC est en cours de formalisation. Elle aura pour vocation de permettre de centraliser toutes ces alertes qui seront reçues au niveau du Burkina Faso. Les principaux bénéficiaires qui seront chargés de son opérationnalisation devront à avoir à l’esprit que ce système d’alerte précoce est fondé sur cinq normes essentielles : la nature de l’aléa, sa localisation, le timing de sa survenue, sa sévérité et son impact.
Le processus de vulgarisation du PAC vau Burkina Faso est passé par une évaluation des systèmes d’alerte précoce existants. Cette étape une fois terminée, permettra par la suite de développer, en partenariat avec le gouvernement, des suggestions d’actions simples, précises et faciles à exécuter par les populations. Ces messages seront envoyés sous forme d’instructions avec les alertes.
La Croix-Rouge Burkinabè, soutenue par le Centre Climat de la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, est ravie de partager cette vision avec des structures déjà actives sur le terrain. L’Agence nationale de la météorologie (ANAM) produit déjà des alertes de type PAC. La perspective de toutes les actions de plaidoyer c’est d’arriver à mettre en place une structure qui aura à charge de fédérer les différentes formes d’alertes précoces au BF.