Domaines d'intervention

Renforcement de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence


Suivant sa mission qui consiste à « contribuer à soulager en tout temps et en toute circonstance les souffrances humaines en mobilisant le pouvoir de l’humanité », la Croix-Rouge Burkinabè s’est inscrite comme un des acteurs de référence contribuant à la réponse aux besoins alimentaires et nutritionnelles des populations vulnérables au Burkina Faso.

Pour ce faire, elle contribue à l’atteinte du plan opérationnel du gouvernement dans ce domaine à travers la mise en œuvre d’actions facilitant l’accès aux moyens de production alimentaire, le renforcement des moyens d’existence et des capacités de résilience des personnes vulnérables.

Si la malnutrition et la pauvreté persistent dans plusieurs régions du Burkina Faso, il semble donc que la situation aurait été pire sans l’adoption de techniques agricoles durables. Bien qu’année après année, le risque de famine continue de planer, les évènements terribles lors de la sécheresse de 1973-1974, qui avaient causé de nombreux décès, ne se sont pas reproduits (Sawadogo, 2007 ; Prévention Web, 2014). Selon le rapport 2014 de Developpement Progress, «Il est certes impossible d’établir un lien direct entre l’absence de larges épisodes de famine et les progrès réalisés dans la réhabilitation des sols, ainsi que l’adoption de techniques agricoles durables, nous pouvons toutefois affirmer que ces innovations permettent des retours sur investissement non négligeables en une seule saison, ainsi qu’une augmentation de la production alimentaire estimée entre 25% et 75% (PATECORE et PLT-B, 2005). Cela indique que l’utilisation de ces techniques peut réellement diminuer l’impact des crises au niveau des ménages ». d’existence au profit des communautés du Yagha et du Soum (Liki, Gai N’Gota et Gomdé Mossi). Les activités développées dans ces localités portent sur l’agriculture et le maraîchage.

Le maraîchage a mobilisé pour l’année 2017, par exemple, 800 ménages du Sahel, avec 6 sites de production mis en exploitation par la Croix- Rouge dans les provinces du Soum et du Yagha, soit au total 14 hectares de cultures de saison sèche. Les spéculations sont majoritairement composées d’oignons et d’autres légumes comme les choux, le gombo, la tomate, l’aubergine et la pomme de terre. Les différents projets ont également contribué à la réalisation d’infrastructures hydrauliques, dont 7 puits maraîchers, 2 forages et 1200 mètres de réseaux californiens qui ont été réalisés.

La production céréalière a mobilisé 20 groupements de femmes, soit environ 660 ménages bénéficiaires pour une production céréalière guidée par des formations et un accompagnement technique quotidien. En outre, des activités de récupération de parcelles de terres dégradées ont été mises en œuvre au profit de 135 ménages pour améliorer la production céréalière en utilisant des techniques telle que le Zaï, les cordons pierreux, qui permettent de retenir l’eau et les alluvions.

Les statistiques établissent que la pauvreté touche plus particulièrement les femmes, car elles ont un accès très limité aux ressources foncières, aux intrants, à la formation et au crédit. Aussi, pour renforcer leur résilience, des activités de diversification des moyens d’existence ont été développées dans les provinces du Kénédougou, de la Sissili et du Ziro, essentiellement pour les femmes, à travers des activités agropastorales et de transformation. C’est dans cette optique que 336 femmes de 9 groupements productrices de beurre de karité de la commune de Sapouy ont bénéficié d’un appui pour réduire la pénibilité et le temps de travail, tout en augmentant leur capacité de production. Grâce à un financement de la Croix-Rouge espagnole, la CRBF a pu réaliser à leur profit un centre de stockage et de traitement de karité construit et entièrement équipé, comprenant une unité de concassage et broyage des amandes, une unité de torréfaction, barattage et cuisson, un magasin de stockage de 20 tonnes et un forage avec un château d’eau de 5 m3.

A Léo, dans la Sissili, la Croix-Rouge Burkinabè a réalisé une unité de transformation, de stockage et de vente de produits locaux. Cette infrastructure, qui profite aux femmes de l’Association Tougoulou, vise à renforcer leur autonomisation par le développement d’une économie locale. Cette unité permet aux femmes bénéficiaires de mettre à la disposition des consommateurs du couscous d’igname, couscous de maïs au soja, couscous de riz au haricot, biscuits et gâteaux de patate, chips de patate, jus de patate, pizza préparées à base d’igname.

A Orodara, les groupements de femmes ont reçu un appui pour la transformation du manioc en semoule. Des efforts ont également été faits pour accompagner les ménages vulnérables dans le domaine de l’élevage. A cet effet, 70 ménages de Koutougou ont bénéficié de 140 antenaises, soit 2 par ménage, en plus de 70 kits de production fourragère pour accompagner l’activité d’élevage, dont la pérennité est souvent compromise par le manque d’intrants. Pour ce faire, 3,5 tonnes de SPAI (Sous-produits agro- industriels) ont été distribués en amont pour l’alimentation des animaux, le tout cela assorti de soins vétérinaires.

Avec l’appui du CICR, depuis 2013, les volontaires de la Croix-Rouge ont contribué à la vaccination et au déparasitage de plus de 1 400 000 têtes de bétail appartenant à des familles autochtones et de réfugiés maliens dans les provinces de l’Oudalan et du Soum.

 

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