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Sécurité et acceptation : deux éléments clés de l’intervention humanitaire
Date de publication : 15-04-2024
Le vendredi 05 avril 2024, les volontaires du comité provincial du Yatenga ont vu défiler sous leurs yeux le film d’une réalité à laquelle ils pourraient être confrontés dans l’exercice des activités humanitaires. Le scénario mis en scène ce jour par des volontaires dudit comité a mimé avec subtilité les risques auxquels pourraient être exposés les équipes lors d’un contrôle irrégulier sur un axe routier. Lors du debriefing, tous ont reconnu que la sécurité des humanitaires revêt un enjeu crucial dans le contexte actuel au Burkina Faso. A Ouahigouya, ce jeu de rôle a été voulu ainsi pour mieux les sensibiliser sur l’importance de la sécurité et l’acceptation pour avoir accès aux personnes affectées par la crise.
Les activités de la Croix-Rouge Burkinabè s’exercent dans un contexte sécuritaire difficile, marqué par des déplacements réguliers de populations à la recherche d’espaces plus sûrs. Pour répondre aux besoins humanitaires, l’organisation est amenée à intervenir sur des terrains d’accès difficile où elle a besoin de renforcer la sécurité de ses staffs, mais aussi de consolider ses relations avec les communautés.
C’est dans ce sens, que la simulation pratique, organisée à Ouahigouya ce 05 avril 2024 s’inscrivait dans une logique d’amélioration du niveau d’acception et de la sécurité, afin d’accroitre l’accès dans les contextes sensibles et dangereux, aux personnes vulnérables ayant besoin d’aide. Ces deux éléments discutés longuement avec vingt volontaires du comité provincial du Yatenga font partie des points majeurs de l’accès plus sûr que la Croix-Rouge valorise auprès de ses équipes déployées dans des zones où l’accès est limité aux populations, mais aussi où des troubles intérieurs ou des tensions internes peuvent affecter l’action humanitaire.
Les volontaires de Ouahigouya font partie des trois-cent volontaires qui seront formés à terme au cours d’une série de formation qui va concerner sept régions de mise en œuvre des projets et programmes de la Société nationale avec l’exacerbation probable des attaques armées qui entraînent le déplacement de nombreuses populations à la recherche de zones plus paisibles. Il s’agit de la région des Cascades (Banfora), du Nord (Ouahigouya), du Sahel (Arbinda, Dori, Gorom, Sebba), de l’Est (Fada N’Gourma, Pama, Diapaga) de la Boucle du Mouhoun (Dédougou), du Centre-Nord (Kongoussi), des Hauts Bassins (Bobo Dioulasso).
En plus du cadre d’accès plus sûr, les formations font également la promotion des codes de conduite. Cette approche est primordiale dans le sens où le renforcement de l’acceptation de la Croix-Rouge passe aussi par le comportement de ses staffs, volontaires et membres.
Dans cette dynamique, la Croix-Rouge Burkinabè travaille en tandem avec le Comité international de la Croix-Rouge.